Acquis et limites de l'historiographie

Argumentaires

L’idée est communément répandue : la question du comportement des entreprises et de leurs dirigeants sous l ’Occupation aurait été négligée par les historiens français. Sur la voie tracée par l’Américain Robert Paxton (1), le retard historiographique serait maintenant à peu près rattrapé en ce qui concerne la dimension politico-administrative du régime de Vichy. En revanche, les responsabilités des acteurs économiques dans la collaboration avec l’Allemagne n’auraient pas été suffisamment étudiées ; les réticences des historiens des entreprises à aborder cette période rejoindraient d’ailleurs l’impunité dont aurait bénéficié le patronat à la Libération pour ses activités de collaboration. Pourtant, lorsque des études paraissent sur le sujet, elles bénéficient d’un écho limité, à moins de soulever une question sujette à une polémique journalistique. Cette vision commune négative de la production historiographique ne rend pas justice aux multiples travaux réalisés depuis une quinzaine d’années. Les lacunes de la recherche restent cependant évidentes. Pour les combler, seule la mise en place d’une nouvelle organisation collective, associant des partenaires étrangers, allemands en particulier (centres d’archives et chercheurs), permettra de surmonter les difficultés auxquelles se heurte un chercheur isolé sur un sujet aussi sensible.

Le Comité d’histoire de la Seconde Guerre mondiale ne s’est longtemps guère occupé des questions économiques. Il était de toute façon imprégné d’une vision « résistancialiste », dominante à cette période(2), qui occultait la question de la collaboration, à l’image de l’étude, faite dans ce cadre, de Paul Durand sur la SNCF, au sous-titre révélateur, parue en 1968 (3). L’histoire économique traditionnelle ne s’est, elle, jamais intéressée particulièrement à la Seconde Guerre mondiale. La prédominance de la perspective macro-économique dans la longue durée ne l’amenait pas à mettre l’accent sur cette période relativement brève. La grande Histoire économique et sociale de la France dirigée par Fernand Braudel et Ernest Labrousse n’y consacre ainsi que quatre pages très générales (4). L’historien britannique Alan S.Milward a publié en 1970 un ouvrage pionnier sur l’économie française sous l’Occupation, mais sa problématique était centrée sur la contrainte allemande, dans le cadre d’une étude plus générale sur l’application du New Order nazi dans l’Europe occupée (5). Son travail s’appuyait essentiellement sur des sources allemandes et, dans une perspective surtout macro-économique, la question du comportement des acteurs français, publics et privés et de leurs responsabilités dans la collaboration n’était pas véritablement abordée. Enfin, le livre de l’économiste Alfred Sauvy, La vie économique des Français sous l ’occupation, a plutôt contribué à donner l’illusion d ’une connaissance de la période (6).

Le développement de l’histoire des entreprises en France depuis une trentaine d’années a bien amené l’émergence d’une nouvelle perspective, plus microéconomique, centrée sur les stratégies des acteurs. Mais elle n’a abordé la période de l’Occupation qu’à la marge. Après les grandes thèses pionnières de Pierre Léon ou Jean Bouvier qui portaient sur le dix-neuvième siècle, les travaux universitaires des années soixante-dix et quatre-vingts traitant le vingtième siècle ont souvent contourné la période. Beaucoup se sont arrêtés avant la guerre. Si, pour certains, la limite chronologique était justifiée par des changements importants dans l’entreprise (7), d’autres interruptions en 1939 correspondaient à l’évidence à une contrainte imposée par l’entreprise concernée à l’auteur. C’est notamment le cas des deux études suscitées par Saint-Gobain / Pont-à-Mousson pour chaque composante de la fusion, qui sont pourtant présentées comme un modèle de coopération entre une entreprise soucieuse de préserver sa mémoire et des historiens (8). D’autres études commencent à la Libération (9). Enfin, certains travaux à la chronologie plus large évoquent l’Occupation sans lui consacrer de développements très importants (10).

Il faut attendre les années quatre-vingts pour la publication de deux études spécifiquement consacrées à la période, sur la banque (11) et sur la métallurgie à Saint-Denis (12). D’autres monographies récentes au cadre chronologique plus large y consacrent au moins un chapitre (13).

Même dans les secteurs pour lesquels l’historiographie est, grâce à l’engagement des entreprises publiques concernées, la plus riche, les lacunes restent évidentes. La pourtant très féconde activité éditoriale menée entre 1983 et 2000 par l ’Association pour l ’histoire de l’électricité en France, avec le soutien de l ’EDF, n’a guère abordé l’époque de Vichy et de l’Occupation ; aucun des nombreux colloques ou journées d’études n’y a été spécifiquement consacré (14). Les trois volumes de la monumentale Histoire de l’électricité en France ne comportent pas d’étude approfondie des années 1940-1944 (15). Seuls quelques communications à des colloques (16) ou articles dans Le Bulletin d’histoire de l’électricité (17) sont centrés sur cette période. Plusieurs thèses y consacrent pourtant, au sein d’une chronologie plus large, des développements importants (18) et quelques mémoires de maîtrise inédits y sont entièrement consacrés (19). L’Association pour l’histoire des chemins de fer en France commence seulement à aborder la question de l’activité de la SNCF sous l’Occupation. L’organisation d’un premier colloque en juin 2000 a montré, par l’intensité des discussions, l’importance d’un sujet que les communications présentées ont permis, à partir des recherches disponibles, d’explorer (20).

Lorsque cette période a été abordée de manière centrale, c’est plutôt dans un cadre collectif, avec des séminaires ou des colloques ayant donné lieu à des publications. La première initiative, qui n’a trouvé sa concrétisation éditoriale qu’en 1994 (21), remonte à 1976. Jean Bouvier, alors président de la commission d’histoire économique et sociale du Comité d’histoire de la Seconde Guerre mondiale, avait lancé un programme sur la vie économique sous l’Occupation, en s’appuyant sur le réseau des correspondants départementaux du Comité, transformé en 1979 en Institut d’histoire du Temps présent. L’enquête couvre une trentaine de départements et débouche en 1986 sur un colloque organisé à Sèvres. Les actes publiés partiellement en 1994 rassemblent, outre deux solides chapitres introductifs (22) et une conclusion stimulante (23), des études sectorielles et régionales. L’ancrage local offre des éclairages originaux sur des PME appartenant à des branches souvent peu abordées par l’histoire des entreprises (24). De manière complémentaire, ce sont plutôt les grandes entreprises qui sont évoquées, en 1992, dans un numéro spécial de la revue Histoire, Économie et sociétés, dirigé par Dominique Barjot et Henry Rousso, associant études sectorielles et monographies d’entreprises (25). Avec l’appui d’historiens étrangers depuis longtemps investis dans l’histoire économique de l’Europe sous domination nazie (26), des spécialistes français d’un secteur se concentrent sur une période qu’ils n’avaient pas ou peu abordée dans leurs travaux antérieurs (27).

Par ailleurs, deux journalistes ont comblé une lacune en publiant en 1995 un ouvrage remarquablement documenté sur le patronat sous l’Occupation (28). Même s’ils ont adopté les exigences universitaires de scientificité, leur livre souffre nécessairement des lacunes de l’historiographie existante ; il se présente sous la forme d’une succession de cas dont la représentativité est parfois incertaine. Les limites d’une entreprise individuelle apparaissent également dans la vaste étude menée par l’historienne Annie Lacroix-Riz, à partir des seules archives publiques françaises, sur l’attitude de l’ensemble du patronat français face aux Allemands et au régime de Vichy (29).

En 1999, un important colloque organisé à l’Université de Besançon par Olivier Dard, Jean-Claude Daumas et François Marcot, dont les actes ont été édités dès l’année suivante, a confirmé les avancées de l’historiographie récente, tout en soulignant les limites (30). Des spécialistes de branches ont présenté des contributions nourries de leurs études plus larges (31) ; des historiens du politique (32) ou du social (33) se sont intéressés aux entreprises et aux entrepreneurs sous l’Occupation. Les contributions issues de travaux centrés sur l’économie de l’Occupation restent inévitablement peu nombreuses (34). Seule la question de l’« aryanisation » des entreprises affectées par la politique antisémite a bénéficié d’un investissement spécifique important, avec des communications issues des thèses pionnières de Philippe Verheyde (35) (sur les grandes entreprises) et Jean Laloum (36) (sur les petits commerçants, forains et brocanteurs de l’Est parisien). Depuis le colloque de Besançon, ce champ a d’ailleurs été exploré de manière plus systématique par l’équipe d’historiens animée, dans le cadre de la mission présidée par Jean Mattéoli, par Antoine Prost et Claire Andrieu (37), bien que les résultats ne permettent pas ou peu d’approfondir la question des relations entre les entreprises françaises, qu’elles soient juives ou aryennes, et l’occupant. L’avancée historiographique considérable réalisée ces dernières années montre l’intérêt et la nécessité d’une démarche collective, qui a permis notamment une large exploitation des archives disponibles. Mais les moyens mis en œuvre dans le cadre de la mission Mattéoli correspondaient à une forte demande sociale et à une volonté politique : le « devoir de mémoire » et l’exigence d’une juste réparation des victimes ont impulsé le travail historique. Cette impulsion n’existe pas actuellement pour d’autres dimensions de la vie économique sous l’Occupation, qui ne sont pas associées de manière aussi directe à la dimension criminelle propre au régime nazi (la Shoah). Au-delà des conjonctures médiatiques qui tendraient aujourd’hui à considérer la question comme réglée et à s’intéresser plutôt à la Guerre d’Algérie, c’est d’abord à la communauté scientifique d’apprécier les lacunes historiographiques et de se mobiliser pour les combler.

Ces initiatives ne peuvent reposer que sur un cadre collectif, en s’efforçant d’impliquer les entreprises. Le travail réalisé en équipe dans le secteur bancaire, particulièrement concerné par la question des spoliations, montre la voie à suivre : un colloque a été organisé en juin 1999 à Paris sur les relations entre les banques, la Banque de France et les entreprises au cours de la Seconde Guerre mondiale (38) et le soutien de Roger Nougaret, responsable des archives historiques du Crédit lyonnais, a permis de mener une étude sur cet établissement (39).

Notes

(1) R.Paxton, La France de Vichy 1940-1944, Paris, Éditions du Seuil, 1973.

(2) Henry Rousso (Le syndrome de Vichy de 1944 à nos jours, Paris, Seuil, 1987) la qualifie de « période de refoulement ».

(3) La SNCF pendant la guerre, sa résistance à l’occupant, Paris, PUF.

(4) Sous la plume de François Caron et Jean Bouvier, tome IV, vol.2, Paris, PUF, 1ère éd.1980 (p.663-666 de l’édition Quadrige de 1993).

(5) Alan S.Milward,The New Order and the French Economy, Oxford, Clarendon Press, 1970. La regrettable absence de traduction n ’a pas favorisé sa diffusion en France.

(6) Paris, Flammarion, 1978.

(7) La nationalisation de la Cie des chemins de fer du Nord en 1937 pour François Caron, Histoire de l’exploitation d’un grand réseau. La Compagnie des chemins de fer du Nord (1846-1937), Paris, Mouton, 1973 ; la faillite de la Banque nationale de Crédit en 1935 pour Hubert Bonin, La Banque nationale de crédit : évolution et rôle économique de 1913 à 1932, thèse de troisième cycle,Université Paris X-Nanterre,1978 (publiée en 2002, aux éditions PLAGE, Paris) et la chute d’André Citroën pour Sylvie Schweitzer, Des engrenages à la chaîne : les usines Citroën 1915-1935, Lyon, PUL, 1982 (livre issu d’une thèse de troisième cycle).

(8) Le choix de 1939 ne fait l’objet d’aucune explicitation particulière dans l’introduction des deux versions publiées des thèses, ce qui confirme implicitement l’existence d’une contrainte ; Alain Baudant, Pont-à-Mousson (1918-1939). Stratégies industrielles d’une dynastie lorraine, Paris, Publications de la Sorbonne,1980 ; Jean-Pierre Daviet, Un destin international. La Compagnie de Saint-Gobain de 1830 à 1939, Paris, Archives contemporaines, 1988.J.-P.Daviet indique simplement qu’ « entre 1830 et 1939 prend place un long XIXe siècle industriel qui nous a paru former une durée homogène » (p.2). Dans l’ouvrage grand public qu’il a publié sur l’ensemble de l’histoire de Saint-Gobain, la période de la Seconde Guerre mondiale ne fait l’objet d’aucun développement spécifique ; le chapitre « Une croissance quantitative (1940-1970) » ne consacre en fait que quelques lignes contrastées à la période de l'Occupation : « En France, chacun a pris des positions en fonctions de ses sentiments ou de ses calculs : beaucoup de manière attentiste, quelques-uns avec un soutien marqué au régime de Vichy, d’autres, plus nombreux, en maintenant des liens avec les services anglais » ; J-P.Daviet, Une multinationale à la française. Saint-Gobain 1665-1989, Paris, Fayard, 1989, p.211. L’arrêt en 1939 de l’Histoire des usines Renault de Patrick Fridenson (Paris, Seuil, 1ère éd.,1972), issue d’une thèse de troisième cycle, correspondait également à une exigence de l’entreprise, après qu’un premier élargissement au-delà de 1936 ait été obtenu.

(9) C’est le cas, par exemple, de la thèse d’État de Jean-Louis Loubet, Automobiles Peugeot 1945-1974, Paris, Économica, 1990 ; la période de la guerre est cependant évoquée brièvement évoquée au début (p.14-23). Sa thèse de 3 e cycle consacrée à Citroën intégrait bien la période, mais elle n’a pas été publiée ; La SA André Citroën, étude historique, 1924-1968, Paris X-Nanterre, 1979.

(10) Catherine Omnes, De l’atelier au groupe industriel. Vallourec 1882-1978, Paris, éditions de la MSH, 1980 ; Odette Hardy-Hémery, Industries, patronat et ouvriers du Valenciennois pendant le premier XXe siècle, Paris, éd.Messidor, 1985 (l’occupation allemande de 1914-18 est beaucoup plus développée) ; Emmanuel Chadeau, L’industrie aéronautique en France 1900-1950, Paris, Fayard, 1987 ; Pierre Cayez, Rhône-Poulenc 1895-1975, Paris, Armand Colin-Masson, 1988 ; Dominique Barjot, La grande entreprise française de travaux publics (1883-1974) : contraintes et stratégies, thèse d’État, Université Paris IV, 1989 (l’épilogue de la deuxième partie «La grande dépression 1914-1944» est consacré à la Seconde Guerre mondiale).

(11) Claire Andrieu, La Banque sous l’Occupation.Paradoxes de l’histoire d’une profession, Paris, Presses de Sciences Po,1990.

(12) Danièle Rousselier-Fraboulet, Les entreprises sous l’Occupation. Le monde de la métallurgie à Saint-Denis, Paris, CNRS, 1998.

(13) Les développements les plus importants sont ceux de Philippe Mioche à propos de la sidérurgie ; cf. La sidérurgie et l ’État en France des années 1940 aux années 1960,doctorat d’État, Université Paris IV, 1992. Le cas des draperies Blin & Blin est particulier dans la mesure où la famille fondatrice est formellement écartée de la direction à la suite d’une «aryanisation fictive» qui avait devancé les lois antisémites de Vichy ; Jean-Claude Daumas, L’amour du drap. Blin & Blin. Elbeuf, Besançon, Presses universitaires franc-comtoises, 1999. Sophie Chauveau consacre deux chapitres à la période de la guerre dans un livre centré, faute d’accès possible aux archives d’entreprises pharmaceutiques, sur l’intervention administrative de l’Etat dans le secteur ; L’invention pharmaceutique. La pharmacie française entre l’État et la société au XXe siècle, Paris, Sanofi-Synthélabo (coll.Les Empêcheurs de penser en rond), 1999. Voir également, entre autres, Agnès d’Angio, Schneider & Cie et les travaux publics 1895-1949, Paris, École des chartes, 1995 ou Florence Hachez-Leroy, L’Aluminium français. L’invention d’un marché.1911-1983, Paris, CNRS, 1999.

(14) L’activité historique de cette association se poursuit maintenant dans le cadre de la Fondation EDF.

(15) Le second volume, qui a pour cadre chronologique la période 1919-1946, consacre en fait l’essentiel de ses développements, répartis de manière thématique, à l’entre-deux-guerres. Il s’achève par un épilogue intitulé « Réflexions sur la nationalisation de l’électricité » ; Maurice Lévy-Leboyer, Henri Morsel (dir.), Histoire de l’électricité en France, Paris, Fayard, 1994.

(16) Henri Morsel, « La situation financière de quelques groupes électriques de 1938 à 1946», in Laurence Badel, D.Barjot, H.Morsel, (dir.), La nationalisation de l'électricité en France. Nécessité technique ou logique politique ? , Paris, Presses Universitaires de France, 1996, p.109-118, par exemple.

(17) Avec, en particulier, Patrice Paulé, « Relations entre pouvoirs publics, autorités d’Occupation et sociétés d’électricité (1940-1944)», n ° 29, juin 1997, p.149-166.

(18) C ’est le cas, en particulier, d’Alain Beltran, L’énergie électrique dans la région parisienne entre 1878 et 1946. Production, distribution et consommation d’électricité dans le département de la Seine, doctorat d’État, Université Paris IV, 1995, 3 vol.(p.844-903) ou de Denis Varaschin, La Société lyonnaise des forces motrices du Rhône (1892-1946). Du service public à la nationalisation, La Luiraz, 1996 (p.949-970).

(19) Cf., par exemple, P.Perraud, Électricité et Défense : rôle et importance de l'électricité dans l'exploitation des potentiels industriels français durant l'Occupation par la Wehrmacht 1940-1944, mémoire de maîtrise, dir.J.L.Susini, Université Paul Valéry-Montpellier II, Institut d'études germaniques, 1987 et M.Lotodé, La Compagnie électrique de la Loire et du Centre de 1939 à 1945, mémoire de maîtrise, dir.D.Barjot, Université de Paris-Sorbonne (Paris IV), 1999.

(20) Voir les actes, avec la transcription de l’intégralité des débats, qui viennent de paraître : Marie-Noëlle Polino (dir.), Une entreprise publique dans la guerre :la SNCF, 1939-1945, Paris, PUF, 2001.

(21) Alain Beltran, Robert Frank, Henry Rousso, La vie des entreprises sous l’Occupation, Paris, Belin,1994.

(22) « La domination allemande » par Yves Le Maner et Henry Rousso, p.9-39 ; « Vichy et les entreprises » par H..Rousso, p.41-66.

(23) « La guerre et l’Occupation : une “chance ” pour les entreprises françaises ?» par Robert Frank, Jean-Marie Flonneau et Robert Mencherini, p.371-395.

(24) Une coopérative jurassienne du diamant, l’armagnac dans le Gers, la chaussure de Fougères …

(25) D.Barjot, H.Rousso, (dir.), « Stratégies industrielles sous l'Occupation », Histoire, Économie et Sociétés, n ° 3, 1992, 187 p., avec un chapitre important introductif de Michel Margairaz et H.Rousso, « Vichy, la guerre et les entreprises », p.337-367.

(26) John Gillingham pour le charbon et l’acier, Peter Hayes pour la chimie en particulier.

(27) D.Barjot pour les travaux publics, Pierre Cayez pour la chimie, Alain Beltran et Henri Morsel pour l’électricité notamment.

(28) Renaud de Rochebrune, Jean-Claude Hazera, Les patrons sous l’Occupation, Paris, Odile Jacob, 1995 (2e éd.corrigée en 1997).

(29) A.Lacroix-Riz, Industriels et banquiers français sous l’Occupation : la collaboration économique avec le Reich et Vichy, Paris, A.Colin, 1999.

(30) O.Dard, J.-C.Daumas, F.Marcot (dir.), L’Occupation, l’État Français et les Entreprises, Paris, Association pour le développement de l’histoire économique, 2000.

(31) Patrick Fridenson sur l’industrie automobile, Alain Beltran sur l ’énergie, Sophie Chauveau sur l’industrie pharmaceutique, Arnaud Berthonnet sur les travaux routiers, etc.

(32) François Marcot présente une réflexion sur le thème « Qu’est-ce qu ’un patron résistant ?» ; Olivier Wieviorka s’intéresse à l’engagement des libéraux de l’Alliance démocratique dans le régime de Vichy ; Olivier Dard étudie le groupe des technocrates.

(33) Vincent Viet sur la politique de la main d ’œuvre, Sylvie Schweitzer sur l’enseignement professionnel lyonnais notamment.

(34) Danièle Rousselier-Fraboulet reprend notamment son étude sur la métallurgie de Saint-Denis sous l’Occupation.

(35) Philippe Verheyde, Les mauvais comptes de Vichy, l’aryanisation des entreprises juives, Paris, Perrin, 1999.

(36) Jean Laloum, Les Juifs dans la banlieue parisienne des années 20 aux années 50, Paris, CNRS Éditions, 1998.

(37) Jean-Marc Dreyfus a apporté entre-temps, dans le cadre d ’une thèse non encore publiée, un complément sur le monde bancaire.

(38) Sous la direction de Michel Margairaz, Banques, Banque de France et Seconde Guerre mondiale, Paris, Albin Michel, 2002 avec des contributions d’Alain Plessis, Claire Andrieu, Michel Margairaz, Philippe Verheyde et Jean-Marc Dreyfus.

(39) Alain Plessis et Philippe Verheyde : « Le Crédit lyonnais sous l’Occupation », in Le Crédit lyonnais : Études historiques, réunies par Bernard Desjardins, Michel Lescure, Roger Nougaret, Alain Plessis et André Straus, (à paraître fin 2002 chez Droz).



Dernière modification samedi 28 mars 2009 par Gérald Foliot




 

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