Liste des publications
Les Entreprises françaises, l'Occupation et le second XXe siècle
sous la direction d'Olivier Dard, Hervé Joly et Philippe Verheyde
Metz, Centre de recherche universitaire lorrain, 2011, 379 p.
ISBN : 2-85730-049-2, 20 euros.
Depuis les années 1970, les historiens ont multiplié les recherches sur la France de Vichy. Les travaux menés depuis 2002 dans le cadre du groupement de recherche (GDR) « Les Entreprises françaises sous l’Occupation» ont largement contribué à étendre nos connaissances sur les aspects économiques et sociaux de cette période. En revanche, les conséquences à moyen terme de l’occupation allemande sur le monde des entreprises n’avaient guère été abordées jusqu’à maintenant.
Ce volume, qui réunit une vingtaine de contributeurs français et étrangers, envisage cette question à des échelles et des temporalités différentes ; il croise les approches selon la place et le rôle des acteurs et des institutions. De quelles manières les contraintes de l’occupation ont-elles, ou non, joué un rôle dans l’amorce et la poursuite des Trente Glorieuses ? Comment distinguer et mesurer ce qui relève des conséquences directes et indirectes des années 1940-1944 et de la conjoncture ? Faut-il d’ailleurs opérer brusquement une telle césure? En suivant cette réflexion, les auteurs, chacun dans leur domaine, éclairent la complexité des interactions, proposent des chronologies différenciées et témoignent des évolutions – en rupture, conversion ou continuité – observées entre un premier et un second XXe siècle.
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Les Entreprises et l'outre-mer pendant la Seconde Guerre mondiale
Sous la direction de Hubert Bonin, Christophe Bouneau et Hervé Joly
Pessac, Maison des sciences de l'homme d'Aquitaine, 2010, 350 p.
ISBN : 978-2-85892-366-3, 26 euros.
Cet ouvrage est le premier à s’intéresser spécifiquement au monde économique ultramarin français pendant la Seconde Guerre mondiale. Il le fait à partir du prisme des firmes insérées dans cet empire, qu’il s’agisse d’entreprises locales ou de compagnies métropolitaines voire étrangères actives en outremer. Le contexte de guerre implique pour elles, selon les territoires et leur évolution, à défaut en général d’occupation par les troupes de l’Axe, une rupture des liens traditionnels avec la métropole vichyste à la suite du blocus britannique, qui débouche souvent sur un ralliement plus ou moins tardif à la France libre et aux Alliés. La vie des entreprises est traitée à différentes échelles, aussi bien macro, méso (branches) que micro (monographies). La dimension sociale du sort des différentes catégories de travailleurs est également traitée.
Les Entreprises de biens de consommation sous l'Occupation
Textes réunis par Sabine Effosse, Marc de Ferrière le Vayer et Hervé Joly
Tours, Presses universitaires François Rabelais, 2010, 347 p.
ISBN : 978-2-86906-254-2, 20 euros.
Le cadre retenu privilégie le point de vue de l’entreprise en étudiant à la fois les conditions de fabrication des biens de consommation et l’organisation des circuits de vente ; il ne néglige pas pour autant l’approche par les consommateurs. La vie des entreprises est marquée par des conditions d’approvisionnement difficiles, qui les obligent à recourir à des produits de remplacement. Comment parviennent-elles à échapper aux prélèvements de main-d’œuvre et aux mesures de concentration ? Doivent-elles transformer leur production pour répondre aux exigences de l’occupant en particulier ? Dans quelle mesure réalisent-elles cependant des profits importants ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage, qui s’appuie sur les recherches récentes des meilleurs spécialistes français et étrangers, s’efforce de répondre.
Cultures et médias sous l'Occupation. Des entreprises dans la France de Vichy
Sous la direction de Agnès Callu, Patrick Eveno et Hervé Joly
Paris, CTHS, 2009, 400 p.
ISBN : 978-2-7355-0700-9 ; 32 euros.
Cet ouvrage mesure, dans le contexte particulier de la France de Vichy, avec quelques éclairages comparatifs sur d'autres pays européens, la réalité du concept « entreprise » dans deux secteurs volontairement placés côte à côte : la culture et les médias, tous deux vecteurs d'idées et d'informations auprès de l'opinion publique. En choisissant une approche multiple des domaines (livre, cinéma, musique, spectacles ou arts plastiques) ainsi que l'analyse croisée d'organisations et d'itinéraires biographiques, l'étude de la circulation économique d'objets culturels ou encore l'examen des dispositifs de contrôle français et allemands, ce volume se propose de donner un panorama aussi large que possible, de l'avant-guerre aux années 1950. Sont particulièrement soulignées les difficultés d'un positionnement stratégique, les adaptations nécessaires, variables d'une structure à l'autre, ou encore l'émergence de phénomènes sociaux dans un contexte politique, intellectuel et socio-économique choisi par le gouvernement de Vichy et les autorités d'occupation.
L'Épuration économique en France à la Libération
Sous la direction de Marc BERGÈRE
Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2008, 234 p.
ISBN : 978-2753506244, 22 euros.
Premier ouvrage, publié en France, sur la question de l'épuration économique, ce livre éclaire un angle longtemps Mort de l'historiographie à la lumière de recherches récentes. En effet, entre les injustices dénoncées par les hagiographes du monde patronal - fixés sur quelques " victimes " emblématiques et expiatoires, telles que Renault ou Berliet, présentées comme autant d'arbres qui cachent la forêt - et l'idée communément admise de non-épuration économique, cette dernière apparaît encore trop souvent méconnue ou plutôt mal connue. Afin de faciliter une approche globale de l'épuration économique sous toutes ses formes (extra-légale et légale - judiciaire, professionnelle, financière -, mais aussi officieuse ou tacite) deux axes majeurs de réflexion ont été privilégiés. La première partie appréhende la définition, les enjeux, les contours, l'impact niais aussi les limites du phénomène au niveau national. Les deux suivantes présentent, la diversité des procédures et des acteurs engagés, mais aussi des objectifs poursuivis, selon des variables sectorielles et/ou spatiales (itinéraires patronaux, entreprises, institutions économiques, branches d'activité, territoires locaux ou régionaux, comparaisons internationales). Ce faisant, ce livre ouvre de nombreuses et souvent de nouvelles perspectives. Contrairement à une idée reçue, nombre de contributions insistent sur une épuration qui ne manque pas d'ampleur, au moins dans sa phase initiale, même si elle demeure ensuite plus inégale dans son application. Reste alors à comprendre ses facteurs d'inégalité dans le temps et dams l'espace. Au cœur d'une épuration de compromis, le livre dégage clairement plusieurs clés susceptibles de permettre un premier bilan du processus.
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Travailler dans les entreprises sous l'Occupation
Textes réunis par Christian CHEVANDIER et Jean-Claude DAUMAS
Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2008, 525 p.
ISBN : 978-2848672113 ; 15 euros.
Cet ouvrage, issu des travaux du Ve colloque du GDR du CNRS « Les entreprises sous l’Occupation », s’intéresse à la question du travail sous l’Occupation à travers le prisme de l’entreprise. Trois grandes questions sont privilégiées : l’impact des réquisitions de main-d’ oeuvre du Service du travail obligatoire (STO) sur la structure du marché du travail, la vie des entreprises et les comportements des travailleurs ; les conséquences des exigences allemandes et de la politique de Vichy sur les conditions de travail et le niveau des salaires ; le rôle des formes nouvelles de représentation du personnel prévues par la Charte du travail, des syndicats à l’échelon des entreprises, et de l’idéologie corporatiste du travail. En élargissant le champ de l’étude à toutes les entreprises, indépendamment de leur taille, à tous les secteurs d’activité, y compris les services, à toutes les catégories de travailleurs, sans oublier les femmes et les étrangers, et en faisant une large place aux comparaisons internationales, ce volume renouvelle profondément notre connaissance de ces années noires.
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Transports dans la France en guerre 1939-1945
Textes édités par Marie-Noëlle Polino (avec la collaboration de John Barzman et Hervé Joly)
Rouen, Publications des universités de Rouen et du Havre, 2008, 432 p.
ISBN : 978-2-87775-433-0 ; 21 euros.
Issu du groupement de recherche "Les entreprises françaises sous l’Occupation", ce volume restitue, en adoptant une approche sectorielle, l’ensemble de l'économie des transports dans la France occupée. Les transports sont considérés ici comme un objet cohérent de réflexion historique, à la fois comme secteur économique qui réunit des artisans et des grandes entreprises nationales, et comme réseaux et services essentiels à une économie à l’échelle du territoire national et de l’Europe en guerre. L’histoire des entreprises inclut, dans une imbrication complexe, les marchés qui leur étaient offerts, mais aussi leurs performances et leurs destins divers alors qu’elles sont soumises à des contraintes qui ont pu compromettre leur survie. On retrouve dans le secteur des transports les axes de réflexion du GDR, avec l’importance des archives des entreprises, des témoignages des employés, le recours à des sources nouvelles et parfois insolites pour approfondir la recherche. La nécessité de comparaisons internationales à l’échelle d’un espace européen recomposé s’impose également. Elle est ici illustrée par des regards sur l’Alsace, la Suisse, l’Allemagne. La dimension temporelle considérée s’étend du premier après-guerre aux années 1960 pour fournir un cadre d’interprétation aux évolutions de la période de guerre, qui dépendent des stratégies des acteurs, d’attentes et de perceptions dépassant la relative courte durée du conflit. Enfin, abordant à plusieurs reprises l’épuration, ces travaux prennent en compte l'évolution de l'image des transports et des entreprises et la perception de leur rôle économique tant pendant l'Occupation qu'après la guerre.
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L'Économie de la zone non occupée, 1940-1942
Textes édités par Hervé Joly
Paris, CTHS, 2007, 378 p.
ISBN :
978-2-7355-0627-9 ; 32 euros.
L’économie de la zone non occupée – dite « zone libre » – par les
troupes allemandes jusqu’au 11 novembre 1942 n’avait jamais fait
l’objet d’une étude spécifique. Or, ce vaste territoire méridional,
même s’il est à dominante agricole, n’est pas sans importance
industrielle. La politique du régime de Vichy s’y applique hors de
l’intervention directe des occupants. Les Allemands et, à l’est du
Rhône, les Italiens, n’en sont cependant pas entièrement absents, avec
l’envoi par les administrations militaires d’occupation d’inspecteurs
de contrôle dans les usines d’armements. Des accords commerciaux
établissent également des échanges directs entre les occupants et les
entreprises. Enfin, si les principales restrictions au trafic des
marchandises ont été levées dès mai 1941, les effets de la ligne de
démarcation ne disparaissent pas entièrement avec son franchissement
par les Allemands en novembre 1942. Les textes rassemblés dans ce
volume analysent la situation particulière dans laquelle sont placées
les entreprises implantées dans la zone non occupée. Comment
adaptent-elles leurs activités aux pénuries de matières premières ?
Quelles relations commerciales conservent-elles avec le reste de la
France, l’Empire colonial et les pays tiers, ou développent-elles avec
les occupants ? La politique d’« aryanisation » des entreprises
considérées comme « juives » y présente-elle des particularités dans sa
mise en oeuvre ?
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Les Entreprises du secteur de l'énergie sous l'Occupation
Textes édités par Denis Varaschin
Arras, Artois Presses Université, 2006, 447 p.
ISBN : 2-84832-045-1 ; 30 euros.
Ce
volume réunit les Actes du colloque tenu les 25 et 26 novembre 2004 à
Arras dans le cadre du GDR 2539 du CNRS, Les entreprises du secteur de
l’énergie sous l’Occupation. D’une manière générale, les intervenants
se sont interrogés sur les hommes, les organisations et leurs
stratégies : comment l’occupant a-t-il arbitré entre appropriation de
l’énergie produite en France et poursuite de la consommation intérieure
? Dans un pays au déficit énergétique chronique et dans un secteur très
strictement contrôlé par les autorités françaises et d'occupation, les
contraintes pesant sur les stratégies patronales ont été analysées. La
situation de la main-d’oeuvre (marché de l’emploi, gestion du
personnel, relations et actions sociales, pressions allemandes,
Résistance et répression, etc.) a aussi été abordée dans les
questionnements. Les apports ressortent variés et significatifs. Ils
ont notamment souligné le poids des évolutions à long terme, parfois
accélérées par la guerre, qui traversent le secteur.
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Les Archives des entreprises sous l'Occupation.
Conservation, accessibilité et apport
Textes édités par Hervé Joly
Lille, IFRÉSI, 2005, 319 p.
ISBN : 2-911975-30-8 ; 20 euros.
L’idée est largement répandue : travailler sur l’histoire des entreprises sous l’Occupation impliquerait de faire l’impasse sur les archives des entreprises elles-mêmes. Les monographies d’entreprises ou de branches se sont effectivement longtemps abstenues d’aborder cette période particulière. Le contenu des guides des sources disponibles n’apparaît également pas très encourageant. Il n’est pourtant plus possible aujourd’hui de prétendre sérieusement qu’il faille se passer de ces sources essentielles. Il existe certes de nombreuses lacunes ou obstacles regrettables, liés en partie aux destructions volontaires de l’après-guerre ou à la politique de fermeture des archives adoptées par de nombreuses firmes, mais ce problème n’est pas propre à la période de l’Occupation et même aux archives d’entreprises en général. À la suite de travaux pionniers récents, les articles rassemblés dans ce volume montrent, d’une part, que sont conservés dans les entreprises d’importants fonds auxquels il est, avec un peu de persévérance, possible d’accéder. D’autre part, les dépôts publics disposent de nombreux fonds d’origine privée, qu’il s’agisse, au plan national, du Centre des archives du monde du travail à Roubaix, au plan local, des archives départementales ou municipales ou, à l’étranger, des archives allemandes notamment. De multiples perspectives de recherche sont ainsi tracées. C’est plutôt la profusion d’archives, même si elle est inégale et sélective, qui menace l’historien des entreprises sous l’Occupation.
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Faire l'histoire des entreprises sous l'Occupation. Les acteurs économiques et leurs archives
Textes édités par Hervé Joly
Paris, CTHS, 2004, 374 p.
ISBN : 978-2735505593 ; 23 euros.
Dans ce volume, archivistes et historiens étroitement associés, nous présentent des fonds souvent méconnus d'administrations ordinaires (directions centrales du ministère des Finances, délégations régionales du ministère de la Production industrielle) ou extraordinaires (Commissariat général aux affaires juives sous Vichy, commissions de confiscation des profits illicites à la Libération), de syndicats professionnels ou d'organismes financiers. L'économie de la culture et de la presse est également abordée. De nombreuses perspectives de recherches nouvelles sont ainsi lancées. De manière inédite, des inventaires traduits d'importantes archives d'administrations allemandes conservées à Berlin et à Moscou sont en outre mis à la disposition des chercheurs français. Les limites des archives d'entreprises en termes de conservation et d'accessibilité étant connues, les historiens soulignent ici l'importance des sources complémentaires ou alternatives constituées par les archives des nombreuses institutions publiques ou privées, françaises ou allemandes, en relations permanentes avec les entreprises.
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Les Comités d'organisation et l'économie dirigée du régime de Vichy
Textes édités par Hervé Joly
Caen, Centre de recherche en histoire quantitative (CRHQ), 2004, 320 p.
ISBN : 2-9519438-3-0 ; 25 euros.
Les comités d’organisation (CO), structures de base de l’économie dirigée mises en place par le régime de Vichy à partir d’une " loi " du 16 août 1940, n’avaient jamais fait l’objet d’une étude approfondie. Même s’ils sont souvent évoqués dans des études générales sur les relations entre l’État et l’économie en France ou sur l’économie de la
France occupée, leurs modalités de fonctionnement, leurs pouvoirs face aux entreprises, leurs relations avec l’occupant et leur impact sur l’économie restaient méconnus. Les articles nourris de leurs recherches récentes des spécialistes français et étrangers de l’économie de Vichy rassemblés dans ce volume apportent de nombreux éclairages nouveaux. Des études de branches sont présentées aussi bien dans l’industrie lourde, les biens de
consommation, les services, la culture ou l’artisanat. L’activité des CO à l’échelle locale tout comme leur rôle dans l’empire colonial sont examinés. Leur implication dans la politique de spoliation antisémite aussi bien que leur action sociale sont abordées. Cet ouvrage constitue une contribution importante à la connaissance de l’univers quotidien dans lequel fonctionnaient les entreprises françaises sous l’Occupation.
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Revues
n° spécial de la revue allemande Zeitschrift für Unternehmensgeschichte, n° 2, 2005, « Les entreprises françaises durant la Seconde Guerre mondiale »
Voir Sommaire et résumé en anglais des articles (PDF).
n° spécial Histoire, économie et société, vol. 24, octobre-décembre 2005, « Les entreprises allemandes durant la Seconde Guerre mondiale »
Voir Sommaire des articles (PDF).
Dernière modification mardi 20 septembre 2011 par Hervé Joly